Leur série anthologique en 60 épisodes – la plus prolifique de l’histoire du tennis masculin – a connu, sauf surprise, son “final” aux Jeux olympiques, avec une victoire de Novak Djokovic contre un Rafael Nadal en bout de course. Mais, à l’image de certains “feuilletons” produisant parfois des “specials” – à Noël ou encore Halloween – les deux monuments pourraient encore être amenés à partager l’affiche à l’occasion d’exhibitions. Comme le tournoi “Six Kings Slam”.
Samedi, sur le dur intérieur de Riyad, le Serbe et l’Espagnol se sont affrontés pour la troisième place après leurs défaites en demi-finales, jeudi, respectivement contre Jannik Sinner et Carlos Alcaraz. Et Djokovic est sorti vainqueur du duel, 6-2, 7-6⁵, face à un Nadal désormais concentré sur le Final 8 de la Coupe Davis en novembre, scène de ses adieux à sa carrière de joueur professionnel.
Continue encore un peu, reste avec nous.
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“Rafa, je ne sais pas par où commencer”, a déclaré le Belgradois lors de l’interview sur le court. “On s’est joué pour la première fois en 2005 (en 2006, quart de finale de Roland-Garros, 6-4, 6-4 ab. pour Nadal, ndlr), qui aurait pu imaginer qu’on serait encore là presque 20 ans plus tard, après 60 affrontements ? J’ai le plus grand respect pour toi. Tu es un sportif et un homme incroyable.”
“Notre rivalité a été incroyablement intense”, a-t-il ajouté. “J’espère qu’un jour nous pourrons aller nous poser sur une plage pour siroter un verre en parlant de tout et de rien. (…) Je pourrais parler toute la nuit, mais je pense plutôt que je devrais te laisser le micro. Ça a été un plaisir incroyable de partager le court avec toi. C’est un moment d’émotions aujourd’hui. On s’est affronté pendant tellement d’années. N’arrête pas le tennis mec, continue encore un peu, reste avec nous.”
Qu’est-ce qui va me manquer ? Presque tout.
Rafael Nadal
“Merci pour tout ce que tu as dit, Novak”, lui a répondu le Majorquin, après avoir reçu une raquette en or en guise de cadeau de pot de départ de la part des organisateurs. “Tout ce qu’on a partagé sur le court… Une rivalité exceptionnelle. Tu m’as aidé à repousser mes limites pendant plus de 15 ans. Félicitations à ton équipe, tes proches et toi pour tous tes titres et ta carrière fantastique, je te souhaite le meilleur pour la suite.”
“Qu’est-ce qui va le plus me manquer (après avoir arrêté le tennis) ? Presque tout”, a-t-il ensuite répondu. “J’ai joué pendant si longtemps, dans les plus grands stades du monde. J’ai concrétisé mon rêve, celui de devenir joueur de tennis professionnel, en ayant en plus du succès. J’ai reçu tellement d’amour et de soutien tout autour de la planète pendant toutes ces années. Je me sens très chanceux.”
D’abord étouffé, Nadal a su hausser son intensité dans le deuxième set…
Quant au match, il a commencé par se dérouler en suivant un scénario similaire à celui des J.O. D’abord étouffé par le jeu de Djokovic, Nadal, ayant souvent un léger temps de retard, les jambes beaucoup moins promptes à démarrer au quart de tour que lors de sa gloire d’antan, a été mené 6-2, 1-0 break. Mais il est est parvenu à haussé son intensité d’un cran pour débreaker dans la foulée.
Contrairement aux Jeux de Paris où il avait encaissé un 6-1, 4-0, double break avant de réagir, il a cette fois tenu jusqu’à 6-2, 4-4 avant de céder à nouveau son engagement. Puis, poussé par un public désireux de s’enflammer dans un troisième round, le gaucher des Baléares a lâché quelques coups de raquette magiques. De quoi faire disparaître une balle de match à 6-2, 5-4, 40-30 sur l’engagement adverse, puis débreaker dans la foulée.
…De quoi espérer le voir en bonne forme pour ses adieux dans un mois
Dès le premier point du jeu suivant, le surnommé “Rafa”, en feu, a allumé une mèche pour faire pétarader l’un de ses coups signatures : le contre de coup droit long de ligne en bout de course. Lors du jeu décisif, de qualité entre les deux hommes, le suspense a été au rendez-vous. Un coude-à-coude jusqu’à 5-5, avant que le Transpyrénéen ne craque lors d’un ultime rallye, ponctué par une faute de coup droit.
Si, comme lors de ses neuf dernières empoignades face à Novak Djokovic sur dur à l’échelon du circuit principal Rafael Nadal n’a pas réussi à prendre un set, il a tout de même montré un niveau très satisfaisant dans le deuxième. Sans aucun signe de douleur physique. De quoi espérer pouvoir le voir afficher, lors de ses adieux à l’occasion de la Coupe Davis dans un mois, un visage convaincant. Sur lequel quelques larmes devraient couler au moment du clap de fin.
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